Les États-Unis et sa santé bancale
Les Etats-Unis sont une référence mondiale en ce qui concerne les recherches sur la santé, mais les standards américains en la matière sont bien loin de la plupart des autres pays développés.
Des faits inquiétant pour la superpuissance
Malgré une recherche médicale, qui est une des meilleures au monde, grâce aux gros montants qui lui sont alloués, ainsi qu’une domination sans pareil sur le palmarès des Prix Nobel de médecine, où 45% des lauréats sont tiré des Etats-Unis, la première puissance mondiale fait preuve d’un contraste assez flagrant en matière de santé publique.
L’espérance de vie américaine a baisé en 2016, ce qui est le cas pour la deuxième année consécutive. Explication majeure a cette baisse, la crise concernant les opiacés, qui fait ravage aux Etats Unis, ou 64 000 personnes sont mortes d’overdose de médicaments ou de drogues, en 2016.
Un autre fait : un enfant américain né en 2016 vivra en moyenne, 78,6 ans. Un taux qui place donc les Etats-Unis à la trentième place mondiale, proche de pays comme le Qatar ou encore Cuba. Comparativement, un enfant né en 2016, vivra lui, en moyenne, 82,8 ans. La moyenne de L’UE (Union Européenne), se situe, elle a 80,9 ans. La première place étant occupée par le Japon et ses 83,7 années de vie.
Le pays s’est même classé 33e en terme de mortalité infantile, se positionnent devant seulement deux pays, la Turquie ainsi que le Mexique.
Les raisons
Même si le pays de Donald Trump injecte 16% de son PIB dans la recherche santé, comment ce dernier a-t-il fait pour atteindre un tel niveau en terme de santé publique ?
Surement le mode de vie et d’alimentation de sa population. En effet, près de sept adultes sur dix sont en surpoids. Parmi eux, 38% sont atteint d’obésité. Ajoutés à cela que 115 millions d’Américains sont atteint de diabète ou pré diabète.
Autre explication, la puissance des assureurs et de l’industrie pharmaceutique américaine. Le système de santé américain est basé sur l’économie de marché et la concurrence, et repose majoritairement sur le secteur privé. Ce qui permet aux grands noms du secteur de faire d’énormes bénéfices. Ces derniers financent aussi, très gracieusement certaines campagnes électorales, ce qui leur permet ensuite de protéger leur grosse économie.
L’épidémie d’opiacés en est la parfaite preuve. Une situation due au laxisme des autorités officielles de l’Etat, ainsi que la complicité de certains médecins et des grandes chaînes de pharmacie, grâce à laquelle le territoire américain s’est vu envahir par des millions de dépendances a l’Oxycontin. Ce qui a permis à la famille, qui possède les laboratoires produisant le médicament, de rejoindre le top 20 des fortunes américaines, avec un empire de 13 milliards de dollars.
Mais l’absence de couverture universelle d’accès au soin est sûrement la raison majeure de ce contraste affiché par les Etats-Unis. Elle fait que des millions de citoyens américains n’ont pas d’assurance-maladie, et donc pas d’accès aux soins gratuits.
En l’absence d’assurance efficace, et même d’assurance tout court, un grand nombre d’Américains de la “Middle class” ne peuvent avoir accès aux soins, et “délaisse” leur santé.